Hello World à tous !

Il y a un an, après 4 stages à Microsoft aux États-Unis, je me suis fait embaucher. L’aventure continue. Mais en fait, je ne l’ai toujours pas commencé, ou du moins pas celle-là.

Je m’en vais…

C’est une autre aventure qui s’est dessinée entre temps, de manière temporaire. Et oui, le visa de travail pour les États-Unis est aussi difficile à avoir que de gagner à la loterie (sans blague, vu que le visa en question EST une loterie…). Un an d’attente avant de pouvoir partir !

Alors je n’ai pas perdu de temps. Un sac sur le dos, un ami sous le coude, des billets d’avions en main, et me voilà parti faire un voyage autour du monde de Décembre à Avril. Court mais intense, on fait avec les moyens du bord et le budget qu’on a. Encore quelques mois de patience. Une petite mission très sympa chez Vente-Privée.com (Coucou la team ! Plein de bisous !). Ca m’a permis de découvrir de nouvelles choses et de participer à des projets avec des problématiques métiers que je n’aurais jamais pu imaginer, ayant été habitué à travailler sur des projets d’applications d’entreprise (compilateurs, outils pour développeurs…etc).

La loterie tombe. Pas de visa américain pour moi. Ainsi, ce n’est pas à Seattle que j’irais, mais à Vancouver.

A la fin de la semaine, je prends 3 valises et m’envole avec un aller simple pour le Canada, sans date de retour. J’irais travailler de nouveau pour Microsoft et vais dans un premier temps contribuer à l’éditeur de code de Visual Studio ainsi qu’aux outils de refactoring automatique (CodeLens et tout et tout).

Chère France, tu vas me manquer

Bien que je t’ai reproché beaucoup de choses ces dernières années, sur ton système, sur ta culture, ne doute pas que je t’aime. Ne le prend pas mal. Ce n’est pas une nouvelle France que je pars chercher. Tu es irremplaçable.

Non, c’est juste que chez toi, il y a beaucoup de consulting et peu d’éditeur dans le secteur du logiciel. Et depuis le tout début, le consulting ne m’attire guère. Je cherche à m’épanouir, à ne pas rester figer, à ne pas faire dans la simplicité. Alors oui j’aurais put monter mon propre business en France. Pourquoi pas. Mais j’entreprends déjà via les projets que j’expose ici, et ça me convient pour l’instant.

C’est aussi car j’aime l’aventure, j’aime les chocs culturels, j’aime l’Anglais, même si je le maitrise mal et n’ai jamais dépassé 13/20 à l’école (j’ai tellement d’anecdotes sur mes débuts à Seattle…). D’ailleurs, à l’école, je me trompais souvent car je voyais souvent des choses toutes simples sous un oeil différent des autres. Pas à mon avantage dans la normalité éducative. Quoi que? Me réfugier dans l’informatique à l’époque m’a apparemment permis de rebondir. Alors continuons de regarder les choses différemment et espérons que m’exiler, pardon, m’expatrier, me permettra de moins me tromper et d’avoir une belle histoire à raconter.

Quand est-ce que je reviens? Je ne sais pas. Dans 6 mois, 1 an, 3 ans, 10 ans, tout dépendra de comment ça se passe et de ce que je trouve là-bas. Si je reviens dans 6 mois la tête basse, c’est que j’ai fait une erreur quelque part.
Je repasserais en France pour les vacances tout de même ! La famille, c’est important, même si je ne le montre pas souvent. Je me souviens il y a 5 ans quand je leur ai annoncé que j’aimerais vivre de l’autre côté de l’Atlantique. « Et la sécurité sociale, et la retraite ! Tu y as pensé? ». Il a fallu qu’ils viennent visiter la région pour que, à leur tour, ils regardent les choses différemment. 🙂 « Think Different ».

L’autre jour, quelqu’un m’a demandé comment je me sentais par rapport au départ. Honnêtement? Ces dernières semaines ma tête passe du chaud au froid toutes les 5min. Un moment anxieux, un moment content, un moment triste, un moment curieux, un moment paniqué, un moment excité.

Bon aller, au mieux, tout ira bien, et au pire, ça fait toujours une bonne ligne dans le CV et des histoires à raconter. 🙂

Sur ce, chère France, maman, papa, sœurette, amis, vous allez me manquer. Mais on se reverra bientôt.

Aller salut ! 😉